Oui LES romarins, car bien qu’elles proviennent toutes du même Rosmarinus officinalis, une fois encore la précision du fameux « chémotype » est ici crucial et il est primordial de savoir auquel on a à faire !
Si vous lisez par exemple dans une recette – comme ça arrive malheureusement encore bien trop souvent dans la presse et sur internet : « ajoutez 3 gouttes de Romarin » sans autre précision … passez votre chemin !!
Et comme à la Cabane aux Arômes je n’arrête pas de voir des gens qui s’emmêlent les pinceaux rameaux de romarin je vous ai fait un bref mémo qui, je l’espère, vous sera utile.
Voici les trois chémotypes en question :
- Romarin camphré (Rosmarinus officinalis camphoriferum)
- Romarin cinéole (Rosmarinus officinalis cineoliferum)
- Romarin verbénone (Rosmarinus officinalis verbenone)
Si je vous ai déjà présenté l’HE de Romarin camphré il y a quelque temps – souvenez-vous, le Romarin des sportifs – je vais donc vous parler ici brièvement des deux autres.
- Le Romarin cinéole – le Romarin des infections respiratoires
De par sa teneur majoritaire en 1,8-cinéole il est le plus anti-infectueux des trois Romarins et sa fonction première sera donc la sphère respiratoire et les troubles ORL.
Bien que ce soit le moins « toxique » des trois car il ne contient que peu de monoterpènes comparé aux deux autres chémotypes, il n’en est pas dénué et donc à utiliser avec précautions quand même. On l’évitera pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 7 ans ainsi que les personnes épileptiques et allergiques.
- Le Romarin verbénone – le Romarin protecteur de votre foie
Sa fonction première est d’être un grand draineur et protecteur hépatobiliaire indiqué par exemple en cas de cure de détox, d’hépatites ou même de cirrhose.
Lors des changements de saison, une petite cure d’une dizaine de jours avec une goutte de Romarin verbénone le matin (dans une boulette de mie de pain, du miel, …) sera des plus bénéfiques pour votre foie et organisme.
Ensuite – comme le Romarin cinéole – il a également une action expectorante et mucolytique (infections respiratoires et ORL), mais du fait de sa composition biochimique pas anodine contenant quand même des monoterpènes (verbénone) – neurotoxiques – en quantité non négligeable je conseille de le garder vraiment pour les traitements hépatiques – ou cette huile essentielle excelle – et sur des durées relativement courtes, de préférence sur avis médical.
Attention ► Cette huile essentielle est contre-indiquée en cas de mastose et de cancers hormonaux du fait de son action de régulateur endocrinien comme je vous avais expliqué dans l’article Huiles essentielles et soucis de santé hormono-dépendants. Ainsi que pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de moins de 7 ans, les personnes épileptiques et allergiques.
Voici donc un petit mémo tout simple pour que vous puissiez vous en souvenir et ne plus mélanger les rameaux de romarin
Article publié dans le cadre du carnaval «Des Blogs et des Plantes» dont le thème choisi par Herbio’tiful ce mois-ci est justement le Romarin !